Le musée africain de Namur (MAN) est un musée belge en Région wallonne qui réunit une collection d'objets africains et d'objets européens ayant joué un rôle dans la colonisation de l'Afrique noire. Pour des raisons historiques évidentes, l'essentiel des collections a trait au territoire de l'actuelle République démocratique du Congo.
Créé en 1912, et plusieurs fois déménagé, le musée est installé depuis 1984 dans les anciennes casernes de la Gendarmerie nationale à Namur. Il présente des collections d'histoire militaire du Congo belge et des objets ethnographiques de l'ancienne colonie belge. Il propose en outre une bibliothèque de 20 000 ouvrages techniques relatifs à la présence belge au Congo et ailleurs en Afrique.
Fraîchement nationalisé, en 1908, le Congo belge a suscité un engouement populaire, à Namur comme ailleurs. Le Traité de Berlin, en 1885, avait ouvert la voie à la conquête de nouveaux territoires au cœur de l'Afrique, partageant les zones d'influence des grandes puissances européennes. Lorsque l'explorateur Henry Morton Stanley prend possession d'un territoire grand comme l'Europe, il le fait au nom du roi des Belges, Léopold II. Après deux décennies, celui-ci lèguera le Congo à la Belgique en 1908, un an avant sa mort. Au cours de la période léopoldienne, plusieurs campagnes militaires ont été engagées contre l'esclavage musulman, toujours en cours sur la côte est de l'Afrique, qui nuisait au développement économique du Congo colonisé. Parmi les soldats et les religieux engagés, plusieurs étaient namurois. Enfin, en 1897, l'Exposition universelle de Bruxelles avait présenté à Tervueren le pavillon colonial, embryon du futur Musée royal de l'Afrique centrale.
Dans ce contexte, une Société d'étude et d'intérêts coloniaux vit le jour à Namur, en 1910. Celle-ci, soucieuse de promouvoir les intérêts économiques de la colonie et celui du public, décida de la création d'un musée deux ans plus tard. Par malheur, le bombardement allemand de 1914 détruisit l'ensemble des jeunes collections, abritées dans l'ancienne Bourse aux grains jouxtant l'Hôtel de ville.
Peu après l'Exposition coloniale de 1925, un nouveau musée vit le jour, abrité dans les combles de l'Athénée Royal, dans le centre historique de la ville. Ce Musée colonial scolaire aboutit, en 1934, à la création du Musée national d'art africain, sis au Grognon. Une fois de plus, plusieurs bombardements pendant la Guerre détruisirent l'ensemble des collections.
Dès 1951, un nouveau musée ouvrit ses portes au public, cette fois situé à Jambes, et dénommé le Musée colonial scolaire de Jambes. Il déménagea plusieurs fois, jusqu'à sa fermeture en 1977, en attendant un sort meilleur, les collections étant remisées dans des caisses, stockées dans divers endroits de la commune. Ce n'est qu'en 1984 qu'il s'installa dans les locaux actuels dans l'ancienne caserne Léopold. Unique de son espèce en Région wallonne, le nouveau Musée africain de Namur (MAN) a été inauguré en 1985.
Les Casernes Léopold sont les anciens locaux de la gendarmerie nationale. Le bâtiment, construit en 1883, présente un aspect romantique de forteresse médiévale. Le porche d'entrée central sépare deux ailes latérales, flanquées de tours carrées à poivrières quadrangulaires. L'appareil se partage entre la brique et la pierre de taille, dont l'usage appuie l'allure de forteresse : anglées, embrasures de fenêtres, faux créneaux et larmiers soulignent un aspect défensif. Les fenêtres sont pourvues de solides barreaux, puisque les casernes abritaient également une dizaine de geôles, disposées dans le prolongement du corps central.
Les collections du musée se partagent entre deux types, d'après leur origine géographique. Les objets européens regroupent pour l'essentiel des éléments de l'histoire militaire de la colonie : armes, équipements, uniformes et drapeaux. Ils présentent les opérations militaires menées lors de la colonisation, à la fin du XIXe siècle, ainsi que celles menées contre l'armée allemande ou leurs alliés au cours des deux Guerres mondiales. Les collections africaines sont essentiellement d'origine congolaise, comportant des armes, du mobilier, des objets rituels et ce qu'on appelle « l'art d'aéroport », à côté de spécimens minéraux et animaux -notamment une partie de la collection de taxidermie du Maréchal Mobutu. L'ensemble est rythmé par de nombreux panneaux explicatifs en français, présentant le contexte géopolitique et historique des salles. Le contenu des réserves, très rarement accessible à un public averti, mériterait une attention toute particulière.
Le musée se situe à 500 mètres de la gare de Namur, il est desservi par plusieurs bus qui transitent par la rue du Premiers Lanciers. Un petit parking attenant est accessible par le porche d'entrée, ainsi que le grand parking communal des casernes, juste derrière.
Le musée est ouvert les mardis et jeudis, ainsi que le dimanche après-midi ; l'accès aux personnes à mobilité réduite a été facilité par la présence de rampes de bois ; tout le musée est de plain-pied à l'exception de la bibliothèque.
Créé en 1912, et plusieurs fois déménagé, le musée est installé depuis 1984 dans les anciennes casernes de la Gendarmerie nationale à Namur. Il présente des collections d'histoire militaire du Congo belge et des objets ethnographiques de l'ancienne colonie belge. Il propose en outre une bibliothèque de 20 000 ouvrages techniques relatifs à la présence belge au Congo et ailleurs en Afrique.
Fraîchement nationalisé, en 1908, le Congo belge a suscité un engouement populaire, à Namur comme ailleurs. Le Traité de Berlin, en 1885, avait ouvert la voie à la conquête de nouveaux territoires au cœur de l'Afrique, partageant les zones d'influence des grandes puissances européennes. Lorsque l'explorateur Henry Morton Stanley prend possession d'un territoire grand comme l'Europe, il le fait au nom du roi des Belges, Léopold II. Après deux décennies, celui-ci lèguera le Congo à la Belgique en 1908, un an avant sa mort. Au cours de la période léopoldienne, plusieurs campagnes militaires ont été engagées contre l'esclavage musulman, toujours en cours sur la côte est de l'Afrique, qui nuisait au développement économique du Congo colonisé. Parmi les soldats et les religieux engagés, plusieurs étaient namurois. Enfin, en 1897, l'Exposition universelle de Bruxelles avait présenté à Tervueren le pavillon colonial, embryon du futur Musée royal de l'Afrique centrale.
Dans ce contexte, une Société d'étude et d'intérêts coloniaux vit le jour à Namur, en 1910. Celle-ci, soucieuse de promouvoir les intérêts économiques de la colonie et celui du public, décida de la création d'un musée deux ans plus tard. Par malheur, le bombardement allemand de 1914 détruisit l'ensemble des jeunes collections, abritées dans l'ancienne Bourse aux grains jouxtant l'Hôtel de ville.
Peu après l'Exposition coloniale de 1925, un nouveau musée vit le jour, abrité dans les combles de l'Athénée Royal, dans le centre historique de la ville. Ce Musée colonial scolaire aboutit, en 1934, à la création du Musée national d'art africain, sis au Grognon. Une fois de plus, plusieurs bombardements pendant la Guerre détruisirent l'ensemble des collections.
Dès 1951, un nouveau musée ouvrit ses portes au public, cette fois situé à Jambes, et dénommé le Musée colonial scolaire de Jambes. Il déménagea plusieurs fois, jusqu'à sa fermeture en 1977, en attendant un sort meilleur, les collections étant remisées dans des caisses, stockées dans divers endroits de la commune. Ce n'est qu'en 1984 qu'il s'installa dans les locaux actuels dans l'ancienne caserne Léopold. Unique de son espèce en Région wallonne, le nouveau Musée africain de Namur (MAN) a été inauguré en 1985.
Les Casernes Léopold sont les anciens locaux de la gendarmerie nationale. Le bâtiment, construit en 1883, présente un aspect romantique de forteresse médiévale. Le porche d'entrée central sépare deux ailes latérales, flanquées de tours carrées à poivrières quadrangulaires. L'appareil se partage entre la brique et la pierre de taille, dont l'usage appuie l'allure de forteresse : anglées, embrasures de fenêtres, faux créneaux et larmiers soulignent un aspect défensif. Les fenêtres sont pourvues de solides barreaux, puisque les casernes abritaient également une dizaine de geôles, disposées dans le prolongement du corps central.
Les collections du musée se partagent entre deux types, d'après leur origine géographique. Les objets européens regroupent pour l'essentiel des éléments de l'histoire militaire de la colonie : armes, équipements, uniformes et drapeaux. Ils présentent les opérations militaires menées lors de la colonisation, à la fin du XIXe siècle, ainsi que celles menées contre l'armée allemande ou leurs alliés au cours des deux Guerres mondiales. Les collections africaines sont essentiellement d'origine congolaise, comportant des armes, du mobilier, des objets rituels et ce qu'on appelle « l'art d'aéroport », à côté de spécimens minéraux et animaux -notamment une partie de la collection de taxidermie du Maréchal Mobutu. L'ensemble est rythmé par de nombreux panneaux explicatifs en français, présentant le contexte géopolitique et historique des salles. Le contenu des réserves, très rarement accessible à un public averti, mériterait une attention toute particulière.
Le musée se situe à 500 mètres de la gare de Namur, il est desservi par plusieurs bus qui transitent par la rue du Premiers Lanciers. Un petit parking attenant est accessible par le porche d'entrée, ainsi que le grand parking communal des casernes, juste derrière.
Le musée est ouvert les mardis et jeudis, ainsi que le dimanche après-midi ; l'accès aux personnes à mobilité réduite a été facilité par la présence de rampes de bois ; tout le musée est de plain-pied à l'exception de la bibliothèque.
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Coordenadas GPS
Lat : 50.466305 - Lon : 4.871209
N50° 27' 58.698 " E4° 52' 16.3524"
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